Zorro by Disney Walt & Frazee Steve

Auteur:Disney, Walt & Frazee, Steve [Steve, Disney Walt & Frazee]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2014-04-07T16:00:00+00:00

CHAPITRE XII

UN DUEL À LA LANCE

PAR le souterrain, Diego – redevenu Zorro – gagna rapidement la caverne. Son père avait disparu. Tornado était là, dans un coin, et dévorait sa ration d’avoine. Don Alejandro n’avait pu partir que par un seul chemin, et, à l’heure présente, il risquait fort d’être déjà tombé aux mains de Monastario.

Quand Zorro quitta la caverne, monté sur Tornado, pour courir à la recherche de son père, le vieil homme était en effet bien près d’être capturé.

Il avait vu Tornado entrer dans la caverne, à travers les broussailles, et, dans son délire fiévreux, il avait décidé de sortir de ce lieu inconnu pour aller combattre ses ennemis. À grand-peine, il avait franchi le rideau de broussailles et était descendu presque jusqu’à la route. Là, il s’était effondré, l’épée à la main.

Quand il entendit les soldats approcher, il tenta de se redresser et brandit son épée en criant d’une voix étranglée : « Lâches ! lâches !… »

Monastario leva la main pour arrêter ses lanciers.

« D’où vient ce cri ? » demanda-t-il.

Un soldat aperçut don Alejandro dans les taillis.

« Un homme, commandant ! Là-bas ! Étendu par terre ! »

Tous s’approchèrent. Au prix d’un terrible effort, don Alejandro se redressa sur un genou pour leur faire face. Monastario éclata de rire.

« Tiens ! fit-il. C’est ce pourceau qui a essayé de soulever les rancheros contre moi ! Regardez-le maintenant ! »

Les soldats contemplèrent avec sympathie le courageux vieillard mais restèrent silencieux.

« Savez-vous comment on fait marcher les pourceaux ? leur demanda le commandant. Je vais vous le montrer. Laissez-moi faire ! »

Il arracha sa lance à un jeune soldat. Mais elle n’avait plus de fer, car il s’était brisé la nuit précédente, au cours du combat. Monastario la rejeta donc au soldat et en prit une autre.

« Pour faire courir les pourceaux, on les pique ! » reprit-il en ricanant.

Et, sa lance en avant, il poussa son cheval vers don Alejandro. Celui-ci leva son épée, mais Monastario la lui fit sauter des mains. Il dépassa le vieil homme, fit demi-tour, revint en criant :

« Cours ! espèce de pourceau ! Cours ! »

Don Alejandro parvint à se mettre sur pied. Même s’il eût voulu courir, il en eût été bien incapable.

« Chien ! Lâche ! » murmurait-il.

Monastario prit son élan. Poursuivant son jeu cruel, il heurta don Alejandro avec le bois de sa lance et l’envoya rouler sur le sol.

« Si tu ne peux pas courir, nage ! » cria-t-il.

Une fois de plus il fit demi-tour. Cette fois les soldats comprirent, à l’expression de son visage, qu’il était décidé à tuer le vieil homme.

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